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« Je les aime pas ces Allemands ! S’il en revient un, je le tue !
Mémé, arrête ! »
Mémé, c’est la nonna, la grand-mère napolitaine de Pino, adorateur du Duce et fasciste convaincu qui n’a jamais vécu dans la Péninsule.
C’est dans cette « petite Italie » qui va du quartier du Marais à celui de la gare de Lyon, chez Lello Tammaro, chapelier de son état et père de Pino, que Giulia Diacalone a trouvé refuge après avoir fui Rome et ses chemises noires. Nous sommes en 1936, année du Front Populaire et de la guerre d’Espagne. Les ouvriers ont triomphé et prennent leurs premières vacances. Pendant ce temps, Hitler affûte ses lames et Mussolini s’apprête à le suivre dans ses desseins belliqueux.
De Paris à Rome, en passant par la Côte d’Azur, fréquentant les milieux de l’art , Giulia va connaître les heures les plus troublées de la fin des années 30 et de la seconde guerre mondiale. Confrontée aux prédateurs nazis qui briguent les tableaux de maîtres appartenant aux Juifs, elle devra lutter pour sauver les siens et retrouver son amour en Italie. Sur son chemin, des obstacles, tels Göring, numéro deux du IIIème Reich, grand amateur d’art, des Russes blancs à la solde des Nazis et à Rome, la police parallèle de Pietro Koch.
La Débâcle de 40, l’arrivée des Allemands dans Paris, le sabordage de la flotte française à Toulon, l’évasion spectaculaire du Duce, la haine à son encontre de Edda, sa fille préférée, l’adulation de Claretta Petacci, sa maîtresse, les luttes de la Résistance italienne, mais aussi le monde des « petites gens » de la rue Chapon, de la Seyne S/Mer et du Trastevere, Demain à Rome se veut un éclat de couleurs au milieu du chaos. Dans ce désordre savamment orchestré entre rires et larmes, passions et haines, sans jamais trahir la vérité historique, Nicole Fabre nous restitue avec force et truculence, au travers du portrait d’une femme sensuelle et vibrante, tout un magma de sentiments, rouges et chauds comme le sang.
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